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Une belle histoire

 Une belle histoire qui se finit bien

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L'Hermione, la Frégate de la liberté...


Carrière dans la marine royale et républicaine



Reconstitution d'un canon de 12 livres de l’Hermione.
L’Hermione est mise en chantier en 1778 à l'arsenal de Rochefort sur les plans d'Henri Chevillard, dit Chevillard Aîné. On est alors en pleine guerre d'indépendance américaine et les chantiers navals français, qui passent pour les meilleurs du monde, fonctionnent à plein régime. La frégate est lancée en 1779, soit six mois après sa mise sur cale et est totalement achevée en à peine onze mois. Entre mai et décembre, le navire est testé avec succès dans le golfe de Gascogne sous le commandement du jeune lieutenant de vaisseau Louis-René-Madeleine de Latouche-Tréville (futur vice-amiral et commandant en chef de la marine de Napoléon). L’Hermione réalise alors une brillante campagne au large des côtes françaises, capturant avec audace plusieurs corsaires anglais et de nombreux navires marchands. Cinq jours avant son combat contre le HMS Québec, la Surveillante est sortie avec l'Hermione et d'autres navires espagnols pour accueillir la grande flotte franco-espagnole revenant de Saint-Domingue dont une petite partie allait rejoindre Brest.
La Fayette embarque à Rochefort sur la frégate en mars 1780 et après trente-huit jours de navigation, débarque à Boston pour annoncer l'envoi de renforts français au général Washington. L’Hermione appareille le 2 juin ; elle combat la frégate britannique Iris et subit d'importants dommages. En mai 1781, la frégate reçoit le jeune Congrès américain à son bord. Le 21 juillet 1781, elle combat à plusieurs reprises et avec succès aux côtés du vaisseau l’Astrée commandé par Jean-François de La Pérouse. L’Hermione est elle-même toujours commandée à cette époque par Latouche-Tréville (cf. combat du 21 juillet 1781).
En février 1782, alors que la guerre a basculé en faveur des insurgés américains que Louis XVI soutient, la frégate regagne la France. Elle accompagne alors une flottille en direction de l'océan Indien pour renforcer l'escadre de Pierre André de Suffren dans le conflit avec les Britanniques pour le contrôle du golfe de Bengale. La paix est cependant rapidement signée et le navire retourne à Rochefort en avril 1784.
En 1793, la France révolutionnaire se mobilise, à force de levées en masse, pour faire face à la première coalition, tandis que l'Ouest du pays s'embrase. La guerre de Vendée bat son plein avec ses atrocités, vidant les ports de marins et d'officiers, devenus hostiles à la Convention. L’Hermione, amarrée à Nantes, reprend du service contre l'Angleterre, ennemie jurée de la France révolutionnaire après l'exécution du roi. Placée sous le commandement du récemment promu capitaine de vaisseau (et futur amiral) Pierre Martin, elle s’empare d’un corsaire puis est postée trois mois dans l’embouchure de la Loire pour appuyer les troupes républicaines contre les Vendéens. Le IVe jour complémentaire de l'an I de la République (20 septembre 1793), commandée par un équipage peu expérimenté, à peine sortie de l'estuaire de la Loire et par la faute d’un pilote local, la frégate sombre sur des rochers au large du Croisic, sur le plateau du Four. Une campagne de fouilles archéologiques, entreprise au cours de l'été 20051, a permis de récupérer plusieurs objets, dont une partie du gouvernail, et de remonter l'ancre de quatre mètres de long et d'un poids d'une tonne et demi2.

Caractéristiques

L’Hermione est une frégate ; c'est un bâtiment plus léger et plus maniable qu'un vaisseau. Rattachée à une escadre, elle doit servir d'éclaireur, de répéteur de signaux, ou bien doit assister les vaisseaux désemparés dans la bataille. Employée seule, elle est utilisée pour faire des croisières et la guerre au commerce ennemi.
Elle arbore les mensurations d'un navire de 1 166 tonnes, avec une longueur de tête en tête de 66 m, une largeur au maître-couple de 11,5 m et de 5,78 m de creux. Elle pouvait embarquer 316 hommes. Elle comptait trois mâts et sa voilure de route couvrait plus de 2 200 m2.
Elle est armée de trente-quatre canons, dont vingt-six tirant des boulets de douze livres (d'où le terme de « frégate de 12 ») et huit canons de huit livres3.
Elle dispose de trois ponts : le pont de gaillard, le pont de batterie et le faux-pont, situé au-dessous du pont principal. Le premier sert à la manœuvre, le second à l'artillerie et le troisième au repos.

visite virtuelles de l'hermione

L'Hermione : l'incroyable renaissance



 
A Rochefort, depuis 1997, dans l'ancien Arsenal maritime, une équipe de passionnés reconstruit la frégate Hermione, qui en 1780 permit à La Fayette de traverser l'Atlantique pour rejoindre l'Amérique.
Ce grand navire en bois, témoin d'une période phare de l'histoire maritime française est reconstruit sous les yeux du public qui peut ainsi découvrir le travail des charpentiers, forgerons, gréeurs, calfats, voiliers...